Vous ne pouvez pas toujours choisir les conditions de prise de vue. Il arrive parfois qu’un obstacle vienne se glisser entre votre sujet et votre appareil. Que ce soit une grille, un grillage, une vitre, il faut alors composer avec cet élément perturbateur.

Dans cet article, nous allons voir quelques techniques pour traiter ce problème. Que ce soit en l’estompant, en le gommant complètement ou en jouant avec, l’obstacle n’est pas invincible !

Estomper avec du flou

En photo, quand une scène contient un élément gênant, il suffit de le rendre flou ! Par exemple, en portrait, flouter l’arrière-plan permet de centrer l’attention sur le sujet. C’est d’autant plus intéressant lorsque le fond contient beaucoup de détails qui pourraient attirer l’œil. Avec un obstacle, le principe est le même. Que l’élément perturbateur soit devant ou derrière le sujet, tant qu’il n’est pas dans la zone de netteté définie par la profondeur de champs, il sera masqué par le flou.

Le flou atténue la vitre même si elle reste visible

Bien-sûr avec cette solution, l’obstacle est toujours là mais il est moins visible et moins gênant du point de vue de la lecture de l’image.

Si le sujet est en mouvement (une voiture par exemple), vous pouvez utiliser un flou de mouvement en suivant la voiture dans son déplacement. Il suffit d’exploiter les techniques de flou de filé que nous avons déjà vues.

Gommer en retouche photo

Dans certain cas, il est possible de rattraper après coup en post-production. En utilisant un outil de correction (outil tampon par exemple), il est possible de gommer petit à petit l’élément gênant.

J’ai déjà publié un tuto pour corriger les défauts d’une photo, je vous invite à le consulter si vous voulez plus de détails sur l’utilisation de l’outil de correction. Cette méthode demande beaucoup de minutie et le résultat n’est pas toujours au rendez-vous.

La post prod permet de gommer les gêneurs !

Exploiter l’obstacle

Dernière solution quand on ne peut pas masquer un élément: l’exploiter. Parfois, on essaye de gommer ce qui nous gêne alors qu’il est souvent possible de l’insérer dans la composition et de s’en servir.

Avec une grille par exemple, on peut imaginer l’exploiter de plusieurs façons. Avant tout, une grille est une structure ordonnée. Vous pouvez décider d’exploiter cet aspect structurant de la grille en faisant ressortir des lignes directrices. Ça permet d’organiser votre composition de façon stricte.

La barrière en bois renforce la structure de l’image

Vous pouvez aussi décider d’utiliser le coté symbolique de la grille. Dans un zoo par exemple, la grille permet de faire ressortir l’enfermement… Prendre en photo un sujet qui se « cache » derrière un obstacle est une façon de montrer l’isolement.

Ici l’obstacle (les feuilles) permettent d’isoler le sujet

Pour le reste, je vous laisse chercher… c’est à vous de trouver, en fonction des circonstances, quelle symbolique vous voulez donner à votre image.

Bilan

Ces idées sont applicables à toutes sortes d’obstacles: des feuilles d’arbre, un grillage, une vitre et tout ce qui peut s’intercaler entre l’appareil et le sujet. A vous de voir selon les situations quelle est la meilleure méthode à appliquer.

Ces pistes de réflexions montrent qu’il n’y a jamais rien de bloquant en photo. Il existe toujours une astuce pour se sortir d’une difficulté et quand bien-même ce n’est pas possible, il est toujours possible d’exploiter le défaut dans un sens créatif. Si c’est pas beau tout ça !