Quand faire moins permet de montrer plus ! Ça pourrait être la devise de la photo minimaliste. Si vous avez compris le principe: l’idée est de réduire significativement les détails d’une image pour aller chercher le sujet dans sa forme la plus simple.
Principe
En photos minimaliste, nous nous attardons bien souvent sur un élément a priori insignifiant. Sur le papier ça ne fait pas rêver mais ça devient intéressant lorsque la banalité du sujet est contrebalancé par la composition.
La composition doit pouvoir sortir l’élément de son contexte pour le rendre quasiment extraordinaire. Tous ça en gardant une image assez pauvre en détail à la mise en scène épurée.
Pour ce genre de cliché, le photographe vous allez devoir rechercher l’angle de vue original. La focale, le cadrage, le format, l’exposition sont important mais vous devez mélanger tout ça pour tirer le meilleur partis de la scène. C’est votre capacité à tirer partit de tout ça qui fera que l’image « marche » ou pas. La photo minimaliste est un bon exercice pour tester votre créativité car la technique photographique pure passe au second plan.
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Pistes
Comme bien souvent en photo, les règles que je vous expose s’en sont pas vraiment. Plutôt que de vous expliquer ce qu’il faut ou pas faire (ce qui serait une très mauvaise idée pour votre créativité !), je vous invite à cogiter sur ces différentes pistes de réflexions.
Utiliser les patterns
Les boucles, les motifs (même complexes) qui se répètent donnent des effets intéressants. Trouvez autour de vous un pavage ou une répétition et extrayez la de son contexte produit une image à fort impact.
Le flou
Vous ne le savez peut-être pas mais j’adore le flou. C’est une matière particulièrement graphique dans une composition. En photo minimaliste c’est un allié de choix car il permet de gommer certains détails gênant.
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Vous pouvez en particulier l’exploiter avec les faibles profondeurs de champs. En retirant un sujet de son arrière plan, on l’isole et on en fait une photo minimaliste !
Le même cliché avec une profondeur de champ plus grande aurait été surchargée de détails.
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La couleur dominante
La photo minimaliste peut autant être en couleur qu’en noir et blanc. On peut choisir une couleur dominante que l’on retrouve dans toute l’image, ainsi le sujet principal baigne dans une « soupe » de laquelle il se détache clairement.
Cette idée est particulièrement exploitée en low ou high key où noir et blanc forment des aplats de couleurs qui donnent une identité forte à l’image.
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L’ambiguïté
Le questionnement du spectateur est une bonne façon de le faire rester devant votre image. Par exemple, en gardant uniquement un détail d’un sujet que tous le monde connait, on invite le lecteur à chercher de quoi il s’agit.
Vous l’avez reconnu ?
Et les autres…
Je n’ai pas fait le tour de toutes les possibilités, en vrac:
- Jouer avec les perspectives avec l’aide de lignes directrices,
- Faire ressortir une symétrie,
- Extraire le sujet en jouant sur le contraste (avec le contre jour notamment),
- Jouer avec les échelles pour que la taille réelle du sujet soit indiscernable,
- …
Bilan
Comme souvent, il n’y a pas de recette miracle pour réussir un cliché: la meilleur solution reste l’expérimentation. La photo minimaliste est un bon exercice pour apprendre à construire une image et à y faire passer un message. Prenez votre appareil et regardez autour de vous. Vous allez peut être prendre la photo de l’année dans votre cuisine !